COMPETITIONS 2009 – – La ronde des collines Niçoises et les foulées du rocher

La ronde des collines Niçoises
Les Foulées du rocher(Roquebrune/Argens)

Les foulées du rocher

la ronde des collines niçoises (st isidore)

Ce week-end, 3 courses étaient au programme des coureurs du CàP.
La première avait lieu à 900 km de chez nous, le marathon de Paris (voir l’article).

La seconde était plus proche, elle avait lieu à Roquebrune/argens.
Notre coureur Varois, Greg, a fort bien représenté le club en finissant à la 44ème place en 50 min 05.


La 3ème course, est maintenant une classique du département, avec pas moins de 900 partants, des ravitaillements festifs, que notre ami Arno a testé pour nous, et surtout, je pense, une des courses les plus exigeantes de l’année.

Nous remercions le Spiridon ainsi que tous les bénévoles, pour cette superbe organisation.

Le classement:

Champalle Arno     172 ème 1h37’27”

Chabriere Freddy  100 ème  1h29’30”

Payot Jérémy          63 ème  1h25’28”

Lodetti Rodolphe   13 ème  1h15’32

Taraud Marc               11ème   1h13’58”

Les résultats complets




T.M

COMPETITIONS 2009 – – Marathon de Paris

Marathon de Paris

Marathon de Paris 2009

Arnaud Folco

2 h 43 ‘ 56”

Le récit de notre ami

Je quitte l’hôtel pour prendre le métro, et je me retrouve dans le wagon écrasé contre deux allemands bien dodus, un réel moment de solitude. Heureusement le trajet n’est pas long.
Je descends un arrêt avant la plupart des participants grâce à mon dossard préférentiel.Il est 8h00, le départ sera donné dans 45 mn, il y encore peu de monde dans le sas qui devrait accueillir presque 1000 personnes.
Je cherche Stéphane Lecointre mais je ne le trouve pas, puis je m’échauffe un peu. Je me place tout devant, et j’observe les élites qui ont par chance le reste des Champs Élysée pour s’échauffer.
A 8H30 le départ est donné pour les handisports, quel courage car pour en avoir doublé quelques uns durant la course, ils se donnent encore plus que nous, ils souffrent incroyablement, 42 KM avec pour seul moteur leurs bras … je vous laisse méditer.
Cinq minutes plus tard, s’élancent les concurrents aveugles, suivis de ceux courant pour des associations et je me dis qu’il faudra s’y mettre rapidement afin de courir utile. A 8h44, nouveau moment de solitude, je me trouve sous l’arche de départ, littéralement écrasé contre des corps masculins, la respiration en devient difficile, mais la délivrance et proche, plus que quelques seconde et ?
Tout le monde s’élance, je vis un moment grandiose, la foule, cette avenue magnifique, la musique ; tous mes sens sont en émois et j’aperçois Mme Lepergolo juste devant moi.
Depuis plusieurs jours je me suis donné pour objectif de la suivre et si possible, de réaliser un exploit, descendre sous les 2H45mn.
Je n’y crois pas vraiment mais depuis le début de l’année mes déboires connus en fin de saison sont très loins. Au contraire, je me sens encore plus fort que l’été dernier alors pourquoi pas.
Ainsi, au bout de 2 KM courant sur l’avenue Rivoli, je regarde ma montre et je vois 7Mn20s, l’allure est beaucoup trop rapide, de plus ayant énormément mangé la veille ainsi que le matin je me sens un peu lourd mais je me rassure en me disant que se sera des réserves pour la suite.
Je garde une bonne allure mais je laisse Mme Lepergolo me distancer et je me retrouve avec deux autres internationales féminines une russe et un sud américaine. Le groupe est homogène, le rythme est bon et les sensations deviennent excellentes, je suis comme sur un nuage, je tourne les kilos en 3mn45s super facile alors je laisse aller la machine.
Au 8 ème kilo, je reconnais un des spectateurs, je venais la veille de le voir dans le magasine jogging. Il a effectué 8500 km cet été en courant. Il est parti en mars de Paris pour arriver aux JO de Pékin, en août, quel exploit. Il est habillé comme dans les photos du magasine (même short, même tee-shirt), je le félicite pour son exploit, et manifestement cela lui fait le plus grand plaisir.
Je passe le 10 ème kilo avec un temps de semi marathon, je ne réfléchis pas une seconde et j’avale ma première dosette avant le ravitaillement, puis je continue sur ce rythme avec un capital confiance qui augmente car les sensations sont de plus en plus excellentes.
On arrive dans le bois de Boulogne, le paysage est agréable, de plus il y a beaucoup moins de spectateurs, quelques kilomètres au calme, sont réellement appréciables.
Dès la sortie des bois, il y a un monde incroyable, on passe avant le 15 ème kilo dans un bain de foule, ( une petite dosette avec de l’eau et on repart de plus belle), il y a juste un couloir pour une ou deux personne, me trouvant devant le groupe cela ne me gène pas, au contraire, je vis un moment grisant, on a l’impression d’être Amstrong dans le tour de France lors de l’ascension d’un col difficile et que les spectateurs s’écartent sur son passage. Enorme.
Les Kilos défilent et les sensations sont toujours aussi bonnes, lorsque je vois le temps au semi 1 h 19 min 30s, je n’en reviens pas d’avoir couru un semi en moins d’1 h 20 avec une si grande facilité. J’ai l’impression de courir depuis à peine 10 mn, aucune fatigue, je cours à 16 km heure comme un footing.  Incroyable.
Je ne pense même pas à la suite du marathon ma seule pensée va au semi de Nice, je me dis que j’espère avoir assez récupéré car si les sensations sont identiques, je vais exploser mon record. Cette pensée me surmotive.
Au 23 ème kilo, j’entame la discussion avec un gars à mes côtés qui m’annonce que le parcours va devenir plus exigeant, et me dit qu’on peu perdre jusqu’à 10mn si on ne gère pas bien sa course.
Il me conseille également de bien me mouiller la nuque lorsqu’on me tendra des éponges, puis me précise que ça aide fortement.
Il compte faire moins de 2H40 et me dit qu’il va bientôt accélérer, effectivement deux kilos plus loin, il part et je ne le reverrai plus.
Les kilos passent tranquillement, jusqu’au 30 ème ou ma femme, me voit arriver avec plus de 5 min d’avance sur mes estimations, alors je ralentis un peu pour la photos avec la tour Eiffel.
A ce moment là depuis près de 5 Kilos, on court sur les bords de la Seine avec un superbe soleil, de la musique et une foule qui hurle le prénom des concurrents qui passent, ce qui exalte mon plaisir et me donne quelques frissons. Autant à Cannes j’ai vraiment souffert, celui-ci est un réel plaisir.
Arrive le 35 ème kilo que je redoute, car il fut à Cannes, le début de la souffrance. Ici les sensations restent excellentes, je rattrape même Mme Lepergolo, avec qui je vais courir plus de 3 Kilos. Nous sommes alors en train de faire le tour du bois de Vincennes, il est différent du bois de Boulogne car les arbres sont plus rares, mais le soleil rayonne, superbe.
Malheureusement je commence à partir du 38 ème a ressentir la fatigue, mes jambes deviennent de plus en plus lourdes, je réalise que je tourne moins vite, j’essaie de m’accrocher à Mme Lepergolo mais elle sort de sa botte magique une accélération au passage du 39 ème kilos, je ne peux la suivre. Elle me mettra près de 50 secondes en 3 kilos.
Le Dernier Kilo me parait interminable mais je garde une allure correcte, je ne me fais pas doubler. Puis vient la dernière ligne droite et je vois le chrono, et je réalise ce qui m’arrive, je suis désolé mais un réel sentiment de fierté m’envahit, puis j’accélère un peu, mais pas comme à mon habitude car je n’en vois pas l’intérêt, car je n’ai ni Marc, ni Stéphane pour partager ce moment de pur plaisir, mon seul regret.
Je passe la ligne les bras en haut, un peu présomptueux mais je n’ai pas pu me retenir.Pour conclure, je dirais que ce marathon mis à part la performance est doté en plus d’un parcours visuellement très beau, d’une organisation parfaite, pour tout cela je vous conseille vivement d’y participer un jour !

A.F

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Son diplôme de finisher